La nouvelle usine figure dans la partie bleue, l'actuelle s'élève actuellement dans la partie bistre.
Mercredi 15 mars, les responsables de l'usine d'enrobés Eurovia, située sur le territoire de Chammes (route de Châtres-la-Forêt, face à la déchèterie), sont venus présenter au public le projet de restructuration du site de production. Cette construction entièrement nouvelle sera opérationnelle fin 2018.
A noter que c'est volontairement que les responsables d'Eurovia ont souhaité cette réunion publique, n'y étant pas contraints par la loi.
« Installée depuis 1974, rénovée en 1990, cette usine devait absolument faire l'objet d'une modernisation », indiquaient les responsables, dont lze responsable Pays de la Loire.
La production qui est actuellement de 210 000 tonnes d'enrobé en moyenne par an restera la même, la demande restant en moyenne constante d'une année sur l'autre.
« Notre volonté est de faire une usine qui s'intègre à l'environnement, économique en dépense énergétique et couverte sur sa zone de production et de stockage des matériaux, pour éviter les nuisances, expliquait Daniel Ecobichon, directeur de l'agence de Laval et du Mans. Seul le recyclage d'anciens enrobés à recycler, dont la moyenne est d'aujourd'hui de 13 %, passera à 35 %. »
L'énergie viendra non plus du fuel lourd, mais du gaz, une conduite souterraine devant amener le gaz depuis Châtres.
Quelques questions sont venues du public sur les odeurs et les produits pouvant les masquer, la fréquence de circulation des camions, et l'esthétique du site. « Tout ce qui peut représenter une gêne, tels les odeurs, la poussière, les nuisances sonores, le trafic, les rejets atmosphériques, etc. seront traités et nettement diminués. De plus, la couleur des bâtiments sera en conformité avec ce que souhaitent les Bâtiments de France », précisait le directeur. Pour assurer la continuité de la production, la nouvelle usine sera construite en bas du terrain actuel, puis l'ancienne sera démontée. Des hangars abriteront une grande partie des matériaux, ce qui facilitera leur séchage et économisera de l'énergie. Des plantations de haies et arbres masquera le site côté route et côté sud.
Actuellement, quatre employés travaillent sur le site. Ce nombre restera le même. « Une diminution de l'amplitude horaire permettra de démarrer la production vers 6 h 30 le matin au lieu de 5 h 30 actuellement, reportant d'une heure la nuisance sonore du début de production », expliquait Ludovic Boul, chef de poste.
Le Conseil municipal, qui a déjà bénéficié d'une information similaire et de la visite d'une usine comparable à Caen, a émis un avis favorable unanime à ce projet.
L'ensemble des personnes présentes se sont félicitées du projet tel qu'il a été présenté et ont salué l'initiative d'Eurovia.
Daniel Ecobichon, actuel directeur d'Eurovia Sarthe-Mayenne.
Méthanisation
Par ailleurs, un habitant situé à 1km a profité de cette soirée pour exprimer son inquiétude sur le projet d'implantation de l'usine de méthanisation Vol-V à proximité du site d'Eurovia et de la déchèterie. Autre sujet, qui ne concerne pas Eurovia, avec certainement à terme des demandes d'explications techniques (compte tenu des améliorations apportées récemment aux procédés de traitement, données scientifiques précises dont le public n'a pas forcément connaissance) et débats qui viendront en leur temps. Les riverains concernés (situés à moins de 200, 400 et 600m) ont déjà été rencontrés par Vol-V et les élus, une présentation a eu lieu en Conseil municipal, et une enquête publique sera de toutes façons ouverte en 2018 ou 2019 (avec commissaire enquêteur et registre d'observations). Le dossier préalable d'autorisation sera traité par la Préfecture et la Direction régionale de l'Environnement (DREAL) qui contrôlent les normes d'exploitation et les aspects techniques et environnementaux avant de donner leur feu vert à la présentation du projet.